Il y a 3 ans, encore en CDI, je tombais sur cette infographie :
À ce moment-là, je travaille pour une plateforme de freelances.
J’avais fait un peu de freelance sur Upwork pendant mes études, mais je découvre un nouveau monde :
Oui, il y a des freelances qui facturent 700€+ par jour en France.
Non, ce ne sont pas des exceptions.
Non, ils n’ont pas des compétences exceptionnelles (ils sont même assez mauvais dès qu’on s’éloigne de leur cœur de métier - no offense).
Mais bon.
Même si je voyais que le freelancing pouvait être lucratif ET intéressant, je me disais qu’on finissait par tourner en rond (ça m’aidait à justifier ma préférence pour le CDI).
Et puis, je tombe sur ce fameux article : The Hyperfreelance Model.
Ben Issen y explique son mode de vie :
Il facture des missions en freelance.
Il éduque son audience en partageant ce qu’il apprend.
Il crée des produits pour résoudre les problèmes qu’il rencontre.
Résultat :
Des revenus décorrélés (en partie) de son temps.
De nouvelles compétences précieuses.
Pas de lassitude au travail.
La suite :
Je démissionne quelque mois plus tard, je deviens freelance, et je documente mes apprentissages toutes les semaines.
Au bout de presque 1 an, je lance mon 1er produit, puis un 2ème, puis un 3ème.
Sur les 6 mois qui suivent, ces produits m’ont rapporté un peu plus de 60k€ de CA en supplément de mes missions freelances : je brise un plafond de CA tout en limitant mon temps de travail et en kiffant mes projets.
La question que je me pose aujourd’hui :
Pourquoi l’Hyperfreelancing est une opportunité aussi peu comprise ?
Sommaire :
Ma (nouvelle) définition du modèle Hyperfreelance.
Pourquoi ce modèle est NECESSAIRE ?
Pourquoi personne n’y arrive ?
Est-ce qu’il vaut mieux rester “simple” freelance ?
Hyperfreelance : la (vraie) définition.
Hyperfreelance = Freelance + Contenu + Produit.
Le modèle Hyperfreelance repose sur 3 piliers.
Freelancing : Vente de prestation de service B2B.
Contenu : Exécution d’une stratégie de contenu qui repose (notamment) sur la documentation de ses missions en freelance.
Produits : Vente de produit à faible coût marginal (produits d’informations et/ou logiciels).
Exemple (dans mon cas) :
Je vends des missions en freelance SEO & Growth.
Via ces missions, j’apprends, crée des méthodes, et documente l’ensemble (principalement sur LinkedIn).
Je vends une formation SEO (79 élèves).
À l’inverse, le modèle Hyperfreelance n’est PAS :
De l’infropreneuriat : l’Hyperfreelance est skin in the game. L’exécution de missions est un avantage comparatif pour créer du contenu et valoriser ses produits.
Du coaching : l’Hyperfreelance peut avoir une activité qui s’apparente à du coaching, mais le coaching (surtout B2C) n’est pas du freelancing.
Pourquoi ce modèle est nécessaire ?

Le modèle Hyperfreelance est NECESSAIRE pour 3 raisons :
Accélérer la carrière des freelances.
Briser le plafond de verre inhérent au freelancing.
Créer un cercle vertueux entre des activités variées.
En bonus : pour les aspirants au solopreneuriat, c’est un modèle beaucoup plus pertinent (moins vendeur de rêve) que la course à l’influence sur les réseaux sociaux. Meilleure posture (exploration), davantage de compétences, et bases plus solides sur du long terme.
Le modèle Hyperfreelance accélère les carrières.
La création de contenu est un booster phénoménal quand on est freelance (si on se donne les moyens de réussir).
Avant même de penser à créer des produits.
Mon exemple : je suis passé d’un “Growth Lead” plutôt junior (2 ans d’expérience) qui gagne 50k annuels bruts, à un Freelance qui facture 150k€ sur sa 1ère année.
Grâce à mon contenu.
→ Cela n’aurait JAMAIS été possible si j’étais resté dans mon coin à prospecter mon petit réseau.
L’hyperfreelancing permet de briser le plafond de verre du freelance.
99% des “purs” freelances sont bloqués entre 120k et 200k€ de CA annuel.
La majorité finit à 140-150k€ annuels.
C’est mathématique : fourchette de 150 à 200 jours facturés, pour un TJM atteignable de 800 à 1000€.
Grâce à la création de contenu, un hyperfreelance va :
Créer une audience.
Créer de la confiance sur base de son expertise.
Vendre un produit qui permet d’accéder à 100% de ses connaissances.
Ce (ou ces) produit va permettre au freelance de décorréler une partie de ses revenus de son temps.
Exemple réaliste : être reconnu comme un expert sur son métier, et créer une formation avancée pour les personnes qui veulent progresser.
100 jours de prestations à 1000€/j en moyenne = 100k€ par an.
10 ventes par mois de formation = 60k€ par an.
L’hyperfreelance est devenu plus libre : il peut augmenter ses revenus sans travailler plus, OU de réduire son temps de travail.
Parenthèse : pour le vivre, je vous garantis que vendre des formations business générales (pour les freelances/solopreneurs) est MOINS rémunérateur que vendre une formation métier (→ ma formation SEO serait 10x plus simple à scaler).
Le cercle vertueux de l’hyperfreelancing
Normalement, quand on diversifie ses activités, le rendement de ces activités diminue.
Mais ce n’est pas le cas avec l’hyperfreelancing.
Au contraire.

L’hyperfreelancing crée boucle positive entre les activités :
Les compétences requises à la création d’un contenu intéressant et d’un produit apprécié vous transforment en meilleur freelance :
Vous êtes obligés de devenir meilleur sur votre sujet.
Vous ajoutez des compétences connexes, qui renforcent votre vue d’ensemble et votre compréhension business.
Le freelancing permet de créer du contenu intéressant et différencié :
Vous avez une histoire unique à raconter.
Vous êtes confrontés à des problèmes, que vous résolvez pour de vrai.
Le contenu renforce l’expertise perçue par les clients :
La création de contenu renforce la perception de notre expertise en tant que freelance.
Le fait de vendre un produit payant renforce la crédibilité (“s’il vend une formation et que ça marche, c’est qu’il est vraiment bon”).
Conclusion : sur le papier, le modèle Hyperfreelance n’a QUE des avantages.
Alors, pourquoi personne n’y arrive ?
Je ne vais pas mentir : le modèle Hyperfreelance est difficile à faire fonctionner.
Difficulté #1 : créer du contenu performant.
Un contenu performant :
Doit servir l’objectif initial : renforcer sa crédibilité.
Doit se distinguer de la masse : copier ne suffit pas.
Doit s’adapter aux plateformes.
Pour cela, il faut :
Du temps : 4 à 7 heures par semaine.
Des compétences : compréhension des mécanismes de viralité, écriture, capacité à résoudre des problèmes.
C’est un investissement que la majorité des freelances ne sont pas prêts à faire, car ils ont peur que ça ne fonctionne pas.
NB : le modèle hyperfreelance limite ENORMEMENT le risque → il suffit de trouver 1 mission par mois pour rentabiliser le temps passé à créer du contenu. Le reste, c’est du bonus.
Difficulté #2 : devenir meilleur dans son métier.
Pour être pertinent en tant qu’Hyperfreelance, il faut :
Être dans le top 10% (voire top 1%) de son métier.
Remettre en question les pratiques acceptées mais inutiles.
Créer des méthodes plus efficaces que le standard.
Encore une fois, ça prend :
Du temps : dédier du temps à sa progression.
De l’investissement : investir dans des contenus premium pour progresser.
Difficulté #3 : vendre un produit ≠ vendre des missions.
Pour vendre un produit (ou un micro-produit), il faut des compétences très différentes de celles que l’on développe en freelance :
Créer un écosystème de contenu.
Écrire des emails.
Structurer un programme.
Parler devant une caméra.
Monter des vidéos.
Écrire une page de vente.
Ne pas se décourager.
Lancer son 1er produit, c’est une nouvelle carrière.
Pour certains, c’est ce qui rend le modèle excitant.
Pour d’autres, c’est impossible à réaliser.
NB : les compétences requises au lancement d’un produit sont celles qui vous garantissent de ne jamais être remplacé(e) par une IA. Personnellement, je le vois comme une assurance.
Petite autopromo bien placée : j’enseigne tout ça dans le Programme Hyperfreelance (sur pré-inscription).
Est-ce qu’il vaut mieux rester “simple” freelance ?
En réalité, la question ne se pose pas.
Entre le freelancing et l’hyperfreelancing, il y a une étape clé : créer du contenu qui performe.
Et il n’y a QUE des avantages à créer du contenu :
Devenir meilleur dans son domaine.
Trouver des missions.
Accélérer sa carrière.
Commencer à créer son audience.
→ Le jour où l’audience est là (au bout de quelques mois), il sera temps de prendre un (petit) risque, et de créer un 1er produit pour tester le modèle.
Conclusion
C’est tout pour cette édition.
Si ça t’a plu, tu peux laisser un 🖤 sous l’édition : c’est la metric que j’utilise pour identifier les contenus qui plaisent.
Pour aller plus loin, tu peux :
Lire l’édition précédente de la newsletter : Fiscalité en freelance.
Écouter le Podcast Hyperfreelance (exemple : Créer du contenu en freelance).
Découvrir le Programme Hyperfreelance (sur pré-inscription).
À très vite,
Rémi
Super interessant ! Merci pour cet article !
Super intéressant. Je suis dans la courbe du consulting. Tu connais des méthodes applicables dans ce cas, avec peu d'opérationnel donc ?