#10 | Mon 1er bilan (2023) - Avis sur 3 modèles de solopreneur.
Mon premier bilan annuel + un retour d’expérience sur les 3 business models que j’ai testés cette année.
Bienvenue dans cette 10ème édition. Vous êtes désormais 1246 (141 de plus que la lors de la dernière fois).
Quelques news : j’étais en vacances sur les 2 dernières semaines (d’où l’absence de contenus).
J’ai profité de la période pour faire mon premier bilan annuel.
Et surtout, vous faire un retour d’expérience sur les 3 business models que j’ai testés cette année.
Sommaire :
Bilan général
Le freelancing
Le collectif (ou agence)
L’infopreneuriat
Bilan Général
2023 a été ma première année complète de solopreneur.
Quand j’ai quitté mon CDI (en décembre 2022), c’était pour devenir entrepreneur.
Mais je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire.
J’ai décidé que 2023 serait une année d’expérimentation (avec une contrainte de génération de cash).
Les points positifs
J’ai construit mon audience : de 5000 à 18 500+ abonnés sur LinkedIn.
J’ai testé 3 types de business : freelance, collectif/agence, infopreneur.
J’ai généré un CA qui me permet de ne plus trop me soucier de l’argent à court terme.
J’ai énormément progressé en Growth, Marketing & SEO grâce aux 50+ clients que j’ai accompagnés (via mon collectif, en prestation freelance ou en coaching).
Je me suis créé une forte liberté (horaires, voyages, vacances), ce qui m’a permis de prendre près de 10 semaines off, et de travailler moins de 30h par semaine sur certaines périodes. Mais cette liberté a un prix : j’ai travaillé plus de 60h par semaine sur 5 mois consécutifs, et une charge de travail imprévue a perturbé un voyage que j’avais réservé au début de l’année.
Les points d’amélioration
J’ai lancé beaucoup de projets (trop). La plupart ont connu une forte traction, mais j’ai arrêté dû en stopper plusieurs (exemple : website exit) pour des questions de focus.
Conséquence : même si je fais un CA honorable pour une 1ère année, aucun de mes projets ne m’a généré suffisamment de cash pour changer ma vie à long terme (voir bilan ci-dessous).
Comme mes projets, ma ligne éditoriale (LinkedIn) a énormément varié. Résultat, j’ai du mal à comprendre la manière dont je suis perçu par mon audience. Je partage du contenu Growth/SEO technique, mais aussi du contenu sur le freelancing. Je ne sais pas si je suis clairement identifié en tant que créateur. C’est à la fois une force, mais aussi une faiblesse.
Bilan chiffre d’affaires personnel
(Total facturé au 19/11 : ça risque d’évoluer légèrement d’ici la fin de l’année).
Freelancing : 78 444€
Collectif : 35 653€
Coaching : 12 488€
Formations : 10 950€
Total = 137 844€
Je n’ai pas d’objectifs d’ici la fin de l’année, mais je ne serais pas contre dépasser les 150k grâce à un mélange de formations et de coaching. Par contre, je ne prends plus de missions freelances avant janvier 2024 (au moins).
Je suis conscient que pour certains, ça semble beaucoup.
De mon côté, je trouve ça “ok”.
Je pense que j’aurais pu générer 30 à 50k€ supplémentaires en me focalisant sur 1 seul business model.
Mais avec le recul, je suis satisfait de mon choix :
Les 2 avantages que je valorise le plus depuis que j’ai quitté mon CDI sont (1) la liberté et l’autonomie, et (2) le fait d’avoir épargné un matelas de cash qui me sécurise pour 3 ans minimum. Même si j’avais généré 15-25k€ nets d’impôts supplémentaires, ma vie serait la même (avec des apprentissages en moins).
Le fait de tester 3 business model différents m’a permis d’apprendre beaucoup plus vite que si j’étais focalisé sur 1 unique business.
Le “manque de focus” est une erreur fréquente, mais je pense que l’on ne comprend qu’une fois qu’on l’a commise. C’est chose faite, et je peux passer à la suite.
Conclusion : j’ai mené beaucoup de projets, qui ont relativement bien fonctionné. Mais pour passer à l’étape d’après, la clé va être de me focaliser sur une seule chose, pendant 2 à 3 ans minimum.
Maintenant, place à mes apprentissages sur les 3 business models que j’ai testés.
Partie 1 : le freelancing
Résultats
Le freelancing a généré 56% de mon Chiffre d’Affaires (quasi 80k€). Sur l’année, j’estime avoir alloué entre 40 et 50% de mon temps sur ce business.
En résumé, le freelancing est ma source de cash numéro 1, avec le meilleur rendement horaire sur l’année. C’est ce qui a financé mes autres projets.
Avantages du freelancing
Une fois qu’on a craqué comment trouver des missions, le freelancing est un excellent business pour (1) générer du cash et (2) avoir des choses à raconter pour créer son audience.
Cash : en moins de 6 mois, un profil avec 2 à 5 ans d’expérience peut atteindre un revenu net d’impôts 2 à 3x supérieur à ce qu’il gagnerait en CDI.
Temps : Dès qu’on dépasse les 150€ de taux horaire moyen, on peut conserver ce revenu tout en libérant 15 à 20h par semaine pour de nouveaux projets.
Apprentissage : Chaque nouveau client apporte son lot de problématiques, ce qui permet d’apprendre en continu.
Inconvénients
Pour moi, l’inconvénient principal du freelancing est le plafond de CA difficile à briser.
J’estime qu’il est autour de 150k€-200k€ par an : 200€ par heure * 7 heures par jour * 100 jours facturés.
Vous pouvez jouer avec les variables (augmenter le prix, baisser les jours, etc), mais dans la réalité, vous retomberez sur cette fourchette.
Tous les autres inconvénients que l’on peut lire ont une solution :
Sentiment de lassitude ? Il faut faire évoluer son activité.
Embrouilles avec des clients ? Il faut trouver de meilleures missions.
Solitude ? Aller dans un coworking, s’inscrire dans un club de sport, créer des projets à plusieurs…
Administratif ? Embaucher un VA pour le faire.
Retraite ? Investir le cash que vous générez.
Sécurité sociale ? Équivalent au CDI (vous payez la même mutuelle).
Risque financier ? Il est minime, et vous le pondérez en gagnant 2 à 3x plus qu’en CDI.
Les clés du succès
Pour raisonner en principe premier, je dirais que la SEULE clé du succès en freelance est de craquer son Product Market Fit :
Trouver son profil de client idéal.
Craquer le canal d’acquisition associé.
Créer l’offre parfaite pour closer.
Cela peut prendre du temps, mais une fois que les astres sont alignés, tout roule.
(C’est d’ailleurs l’objectif de ma formation.)
NB : si vous galérez encore en freelance, c’est qu’il vous manque (au moins) un des trois points listés ci-dessus.
Partie 2 : créer un collectif (ou une agence)
Résultats
En 6 mois, j’ai fait passer mon collectif de 0 à 45k€+ de CA mensuel.
Précision : je n’étais pas tout seul sur le projet, puisque je travaillais avec Thibaud et Bulldozer.
En CA personnel (hors exécution des missions), cela m’a rapporté 35 653€ (25% de mon CA). J’estime que le temps alloué à ce projet correspond à environ 30% de mon temps de travail sur 2023 (et 60%+ pendant les 6 mois de lancement).
Avantages
Projet en équipe : le collectif est le moyen le plus évident pour travailler à plusieurs quand on est freelance.
Progression : le collectif donne un levier humain. Vous êtes exposé à davantage de clients sur un horizon de temps plus court (et donc, vous progressez).
Sortir de l’opérationnel : les missions sont exécutées par d’autres freelances, ce qui permet de prendre de la hauteur.
Inconvénients
Partage de la valeur : c’est (très) difficile de trouver un modèle de rémunération qui aligne les intérêts de tout le monde (freelances, fondateurs du collectif, et tarif final pour le client).
Revenu : il faut atteindre 2M de CA annuel (environ) si vous souhaitez gagner davantage en tant que fondateur de collectif qu’en tant que freelance “high-ticket”. 2M de CA annuel, ça représente 50 clients à 3000€+/mois. Je vous laisse imaginer le niveau d’emmerdes qui va avec cette taille.
Collectif = agence : si vous souhaitez faire grossir votre projet, il faudra (tôt ou tard) embaucher des CDI. Le mot “collectif” ne deviendra plus qu’un élément de branding. Ce n’est ni bien ni mal, mais il vaut mieux le savoir quand on se lance. Après, certains seront ok avec le fait de ne pas scaler le collectif, mais ce n’est pas mon cas.
Les clés du succès
Le collectif sera intéressant pour vous dans 2 cas:
Vous avez une quantité importante de prospects et vous souhaitez créer une agence qui a vocation à faire 5M+ de CA dans quelques années.
Vous n’êtes pas obsédés par la rentabilité, vous voulez juste faire des missions avec vos potes.
Si vous n’êtes pas l’une de ces cases, vous êtes dans l’intermédiaire, et vous risquez de déchanter après quelques mois (selon moi).
Partie 3 : l’infopreneuriat
Ok, le terme infopreneuriat n’est plus très utilisé (et mal connoté), mais si on met ça de côté, c’est le terme le plus efficace pour englober le 3ème business que j’ai testé :
Vente de coachings 1:1 (SEO et Freelances)
Ventes de formations (freelances)
Le tout, basé sur la confiance créée avec une audience.
Résultats
Le coaching et les formations m’ont rapporté 23 500€, soit 17% de mon CA. J’estime avoir alloué 10% de mon travail sur ce sujet, si on exclut production de contenu. En revanche, si on inclut le contenu, on doit plutôt être à 25%.
Avantages
Taux horaire élevé : le coaching permet de dépasser les 300€ de l’heure (sans problème).
Revenus asynchrones : la vente de formation vous permet de gagner du CA en dormant.
Épanouissement : c’est personnel, mais je prends 10x plus de plaisir à aider un(e) freelance à passer de 3k à 7k€+ de CA mensuel qu’à aider une start-up à générer 200-300k de CA. D’où cette newsletter.
Inconvénients
Réseaux sociaux : l’infopreneuriat repose sur le lien de confiance que vous créez avec votre audience. Pour ça, vous êtes obligés de vous exposer sur les réseaux. Personnellement, je remarque que mon niveau d’anxiété est plutôt corrélé à mon exposition sur LinkedIn. C’est un inconvénient à ne pas sous-estimer.
Complexité : contrairement au freelancing, le modèle d’infopreneur demande d’explorer et de créer ce qui n’a jamais été fait. Si vous avez du mal à créer une offre en freelance, dîtes-vous que c’est 50x plus simple que de créer et vendre un produit à une audience.
Les clés du succès
Les 2 clés selon moi si vous souhaitez basculer sur ce modèle :
Créer une audience qui vous fait confiance.
Créer une offre (ou un produit) introuvable ailleurs.
Tous les autres conseils = astuces, hacks, inutiles sur le long terme.
Mon plan pour 2024 ?
2023 était une année d’expérimentation.
Même si j’affiche un CA honorable (si on me positionne dans la case “freelance”) je reste loin de mes objectifs d’entrepreneur.
J’ai appris. J’ai mis de l’argent de côté. Et désormais, je suis prêt à prendre des risques pour atteindre un résultat élevé.
2024 sera l’année du focus sur un seul projet. J’aimerais vous en dire davantage, mais il faudra attendre quelques semaines :).
Mon programme d’ici la fin de l’année :
Accélérer sur ma production de contenus à destination des freelances (LinkedIn & Podcast)
Communiquer sur la mise à jour récente de ma formation “Trouver des missions en freelance.”
Voyager.
On se retrouve dans 1 à 2 semaines pour une prochaine édition !
Si ça vous a plu, vous pouvez mettre un 🖤 juste en dessous (c’est la metric que je regarde pour identifier le contenu qui vous plaît le plus).
A+
Rémi
merci pour le partage
Toujours aussi top en termes de prise de recul sur l'analyse de ces marchés, bravo !
Hâte de connaître le focus prévu sur 2024